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FLASH HEBDO S13

 

COVID-19

IMPACT

· IMPACT COVID19

Retour sur la première semaine de confinement. Semaine que l’on peut considérer comme particulièrement agitée à l'origine de multiples tensions sur la supplychain .

IMPACT COVID-19 SUR LE MARCHE DES PRODUITS GRANDE CONSOMMATION

Après le « rush » des consommateurs sur les commerces alimentaires et plus précisément les Drives (+54 % d’augmentation des ventes sur la semaine du 9 au 15 mars vs S11 2019) nous sommes maintenant confrontés à des problèmes d’approvisionnement et de personnel pour faire face à cette forte demande.

Rupture de l'offre Les catégories de première nécessité circuit Drive 28/02 - 21/03

La première semaine de confinement enregistre la plus forte progression de rupture sur les catégories de "stockage ». Comme le montre le tableau récapitulatif ci-dessous, on constate 23% de rupture en Epicerie salée (+10,5pts), 20% en Epicerie sucrée (+8,5pts) et 18% sur l'hygiène (+6,5pts) au 20 mars après avoir subi un pic le 17 mars.

L'évolution de l'offre produits devient plus préoccupante. Le 21 mars nous constatons 5 à 10% d'offre en moins dans chaque rayon par rapport au 17 mars. De plus, quasiment tous les rayons ont entre 10 et 30% de produits en moins, par rapport au 13 mars. Les magasins se concentrent sur les produits essentiels de chaque rayon, ce qui est une très bonne chose pour faire face à la demande, mais malgré ce focus, ils n’arrivent pas a réduire la rupture.

Décryptage de l'impact Covid-19 sur la rupture de l'offre en Drive depuis le 28 février 2020.

Sources DataSolutions-RetailExplorer, circuit DRIVE / Produits en vente sur site / Produits signalés indisponibles sur site / Produits déréférencés depuis moins de 10 jours / Période 28/02/2020 - 21/03/2020 et IRi vision S112020.

Après 3 semaines d'analyse, le niveau de rupture reste très élevé, cependant certaines catégories commencent à montrer des améliorations.

Les catégories dites sensibles restent très impactées. Les pâtes alimentaires (48% de ruptures) et le riz (43%) restent stables, la farine (43%) dévisse et prend +4pts en une semaine. Les gels antibactériens ont fait la "une" avec de grosses productions, visible sur le Drive, puisque le taux de rupture est maintenant à 49%, soit -36pts versus le 17 mars (85% de rupture). Globalement, le taux de rupture reste très élevé mais se stabilise. La demande est toujours très forte et les Drives/Magasins (70% des Drives sont en picking magasin) ont du mal à remplir les rayons.

Rupture à date par départements

Le 21 mars, 80 départements sont au dessus de 25% de rupture, avec en tête le département du Rhône qui enregistre un taux de 39%. Globalement, la situation se dégrade en France, dans chaque département il est de plus en plus difficile de remplir les drives et les magasins.

Rapport entre rupture et évolution assortiment

Le problème sur les catégories sensibles est simple, les rayons qui ont le plus de difficulté, sont ceux qui conjuguent une forte baisse d’assortiment et un fort taux de rupture. On constate un phénomène de « sur-stockage » des produits dits de « fond de placard ». Il semble en effet évident que les consommateurs ne consomment pas tout ce qu’ils achètent ce qui fait considérablement augmenter leur stock à la maison.

Double conséquence de ce "sur-stockage. Tout d'abord, les magasins n’arrivent plus à se remplir correctement, puis sur le long terme, en sortie de crise, les ventes seront alors stoppées un long moment sur ces catégories.

Taux de rupture
Classement et progression des enseignes Drive

Coté enseigne le bilan n’est pas mieux, Intermarché comme Leclerc n’arrivent pas a baisser leur taux de rupture. Quant à Auchan et Système U ils baissent de 10 pts leur rupture par rapport au pic du 17 mars. Est-ce l'effet de l'annonce de la prime de 1000€ pour le personnel, une meilleure agilité sur les ré-approvisionnement?

Toujours est il que la situation se complique dans le remplissage des points de ventes.

Par rapport à la semaine dernière, on ne remarque pas vraiment d'amélioration sur l'approvisionnement des points de vente, dû à une baisse de personnel globale que ce soit dans les magasins, les usines ou les transports. Une situation inquiétante pour les industriels qui arrivent en fin de stock, mais aussi pour les agriculteurs, dépassés par les évènements qui voient leurs récoltes se perdre dans les champs. Ces derniers lancent un appel afin d'obtenir de l'aide pour récolter au mieux leurs ressources.
Nous sommes aujourd'hui face à une crise qui marquera les esprits autant que l'économie. Toutes les entreprises sont impactées et remises en cause dans leur stabilité et leur capacité à durer. Face aux diffultés qu'elles rencontrent aujourd'hui, les acteurs du drive de demain ne seront sans doute pas ceux d'hier.
Peut-être est-il venu le temps d'en tirer des conséquences et de revoir nos modes de consommation, d'approvisionnement et de fabrication ?

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