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COVID-19

IMPACT

· IMPACT COVID19

IMPACT COVID-19 SUR LE MARCHE DES PRODUITS GRANDE CONSOMMATION

Nous vivons notre 4ème semaine de confinement, après la phase de « réaction » de la grande distribution, nous sommes maintenant dans la phase de « gestion », avant d’attaquer une phase de « rédaction / élaboration » d’une vraie stratégie de crise.

Certaines enseignes arrêtent totalement la promo (Aldi) mais la grande majorité d’entre elles tentent de basculer leurs prospectus vers le digital avec plus ou moins de succès.

Coté drive, des files d’attente apparaissent pour pouvoir accéder au service, afin de réguler le trafic et les préparations des commandes selon les capacités des différents drives.

Cette semaine devrait voir l’émergence des différentes stratégies enseignes pour faire face à la crise et préparer la relance à la sortie. On le voit encore sur la semaine 12, le drive affiche une progression CA de 74%, quand l’hyper est à +15,7%, ce qui tend à dire que la distribution va bien, mais la distribution prépare toujours l’avenir, et une "dé-consommation" est à prévoir en sortie de crise.

Sources DataSolutions-RetailExplorer, circuit DRIVE / Produits en vente sur site / Produits signalés indisponibles sur site / Produits déréférencés depuis moins de 10 jours / Catégories étudiées (voir tableaux ci-dessous) Période 28/02/2020 - 04/04/2020.

Rupture de l'offre : Les catégories de première nécessité circuit Drive 28/02 - 04/04

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Les taux de ruptures du 4 avril, montrent certaines catégories en souffrance.

Les Farines sont toujours en forte progression depuis février et atteignent aujourd’hui, 56% de taux de rupture. Les Produits ménagers suivent la même courbe avec le triste record de 57% de taux de rupture (le plus fort taux jamais enregistré).

D’autres catégories voient leur taux de rupture remonter alors qu’il était en baisse. C’est surtout le cas en DPH, ou le Papier toilette, les Couches, les Gel anti-bactériens, les Mouchoirs, l’Essuie tout repartent à la hausse.

De même pour les conserves de légumes et les sauces tomates qui voient également leur taux de rupture augmenter.

Enfin certaines catégories continuent à baisser leur taux de rupture, comme les pâtes, le riz, le pet food ou encore le café.

Au delà de cette étude qui est basée sur les catégories dites de stockage, le rayon frais enregistre un taux de rupture nettement supérieur avec 28% au 4 avril, surement lié à des difficultés humaines d'approvisionnement, et de mise en rayon. Le rayon liquides quant à lui reste dans la norme avec 17% de rupture.

Une nouvelle progression des ruptures est enregistrée en fin de semaine 14, suite à l'annonce du pic de la pandémie entrainant une hausse des commandes.

Rupture à date par département

Hormis la Corse du sud, nous remarquons que tous les départements français sont au dessus de 20% de ruptures avec une grande majorité (54) qui dépasse les 25%. L'Ain (33%), les Pyrénées-Orientales (32%) et le Rhône (32%) comptabilisent les plus forts taux de ruptures.

Les données du panéliste IRi montrent une progression des ventes "anormales" dans certaines régions. De son coté, Orange annonce que 17% de ses abonnés parisiens ne sont plus localisés dans la capitale. De même pour les ruptures, le Pays de la loire (+5pts), la Bretagne (+4pts), l'Alsace (+3pts) et la FrancheComté (+3pts) enregistrent des hausses alors que l'Ile de France perd 2 pts.

Rapport entre rupture et évolution assortiment

Comme évoqué précédemment, 7 rayons posent problèmes, tous en DPH hormis les Farines. Non seulement leur taux de rupture est élevé et en croissance, mais le nombre de produits à la vente dans ces catégories baisse toutes les semaines.

Les industriels produisent autant qu'ils le peuvent, en ce concentrant sur les produits majeurs (les fameux 20/80). Les autres produits (connexes) voient leur stock arriver à épuisement et la conséquence liée est une réelle baisse d'assortiment en drive mais également en magasin.

Cette 4ème semaine de confinement, révèle de plus en plus de stratégies, volontaires ou non, en grande distribution. Presque toutes les enseignes tentent de servir et de livrer au maximum les consommateurs, mais la demande est très forte, du fait du "stockage", mais également des repas supplémentaires pris à la maison (IRi estime que pour 6 semaines de confinement, c'est environ 1,7 milliards d'euros qui sont passés des restaurants, café, snacks vers la distribution), une "dé-consommation" est à prévoir à la sortie de crise.

Certains commerces "non-essentiels" ayant fermés après le 17 mars s'organisent aujourd'hui pour relancer leurs activités en lançant les services drives ou livraison.
La crise s'installant encore pour quelques semaines au moins, l'agilité devient vitale dans le retail.
Certaines enseignes qui n'ont pas pu réagir rapidement se sont placées en redressement judiciaire.

La grande distribution, qui aujourd'hui fait figure de secteur ne connaissant pas la crise, a un rôle fort à jouer dans la liaison entre les consommateurs, l’industrie et les producteurs.

De nouveaux modèles sont en train de se dessiner, le chiffre ne doit pas seul gouverner.
Espérons que la transparence sur l’approvisionnement, la répartition des marges, l’accès aux produits,... fasse bien partie des enjeux stratégiques de ce secteur.

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