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LE DRIVE ALIMENTAIRE FACE A LA DEUXIÈME VAGUE

Le retour du confinement

Suite à l’annonce du re-confinement le 29 octobre, les enseignes se sont préparées à une deuxième vague pour éviter les ruptures.

L’annonce brutale a pourtant conduit les Français à se ruer vers les magasins malgré les messages rassurants des distributeurs. Les drives ont été pris d'assaut et certains sites internet ont été en maintenance dès le lendemain de l’annonce du président de la République.

L’évolution du drive pendant la crise sanitaire, ça donne quoi?

Suite au contexte inédit de cette année, les drives ont connu une hyper croissance, perçue comme une solution de lutte contre la pandémie.

Depuis le premier confinement, les consommateurs français qui ont dû adapter leur mode de consommation en raison de la crise sanitaire, intègrent de plus en plus le drive à leurs pratiques quotidiennes.

Pour ce deuxième confinement, les distributeurs mettent tout en oeuvre pour “assurer” et rassurer les consommateurs :

  • Meilleure gestion des plannings Drives/livraisons (plus de personnel)

  • Meilleure gestion des stocks et anticipation de la deuxième vague

Cependant, les mesures prises par les distributeurs n’ont pas suffi face à la frénésie des consommateurs reproduisant la même saturation des Drives.

RE-CONFINEMENT : RUPTURE DE L’OFFRE EN DRIVE

Birds a analysé l’évolution des taux de ruptures des rayons sous tension, en circuit drive, entre le premier et ce second confinement (du 28/02 au 30/10).

Au 30 octobre, les taux de ruptures de ces rayons et plus particulièrement des catégories dites de “stockage” retrouvent des niveaux élevés.

Nous constatons que certaines catégories contribuent davantage à l’augmentation du taux de rupture du rayon.

  • Les Pâtes (18,7%), le Riz (13,6%) et le Pet food (14,9%) pour l’Epicerie Salée (11,7%).

  • Les Farines (26,6%) et la Panification Préemballée (22%) pour l’Epicerie sucrée (11,8%).

  • Les Nettoyants Ménagers (28,9%), Papiers Toilettes (24,1%), Essuie Tout (19,4%), Gels Antibactériens (17,4%) pour l’Hygiène (11,5%).

Evolution de la rupture entre les deux confinements (du 28/02 au 30/10)

Un fort pic est constaté lors du premier confinement dû à la prise d’assaut des Drives par les consommateurs. Ce pic est visible sur les rayons : Epicerie Salée qui enregistre un taux de rupture de 22% le 17/03, suivi de l’Epicerie Sucrée (19%) et Hygiène (18%) .

Les catégories “psychologiques” pour les consommateurs sur contribuent au taux de rupture élevé du rayon.

Le point de relevé au 14 août, en milieu d’été, révèle globalement un retour à la normale du taux de rupture drive entre les vagues de confinement.

En effet, les niveaux redeviennent cohérents et similaires à l’avant crise de fin février avec des taux variant de 5% à 10% selon les catégories.

Dès le lendemain de l’annonce du re-confinement le 30 octobre, les taux de ruptures atteignent des niveaux alarmistes contextuels à ce nouvel épisode de la crise sanitaire. Au niveau des rayons sous tensions (Epicerie Salée, Sucrée et Hygiène), nous revenons sur des taux à 12%, les catégories de produits dites de “stockage” sont quant à elles plus atteintes et enregistrent de plus fortes hausses du taux de rupture.

La catégorie la plus touchée concerne les Farines avec 27% de taux de rupture le 30/10 (+17pts vs 14/08), vient ensuite la catégorie du Papier Toilette qui enregistre un taux de 24% (+16pts vs 14/08), suivi de près par la Panification Préemballée avec 22% (+12pts vs 14/08), puis des Pâtes Alimentaires avec 19% (+14pts vs 14/08) et pour finir la catégorie du Riz enregistrant un taux de rupture de 14% (+8pts vs 14/08).

Cependant, les Nettoyants Ménagers Liquides représentent la catégorie la plus impactée, 29% le 30/10, malgré une baisse du taux de rupture soit -5pts vs 14/08.

Les enseignes se mobilisent

Pour rassurer la population face à la ruée vers les magasins et drives, les différentes enseignes ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour évoquer leur mobilisation liée aux règles sanitaires et l’esprit solidaire à adopter pour chacun.

Le président de Système U, Dominique Schelcher lançait un appel à la solidarité pour tous les commerçants de proximité.

Carrefour a énormément communiqué sur le sujet en rappelant les règles d’hygiène anti-covid et leur mobilisation pour faciliter les livraisons et le service en magasin.

Intermarché et Monoprix ont aussi publié pour sensibiliser les consommateurs aux règles sanitaires et se mobiliser davantage.

Enfin, le président de E.Leclerc se veut rassurant sur les risques de pénuries alimentaires. L’enseigne affiche sur leur site internet une bannière qui rappelle les règles d’hygiène à adopter mais aussi une bannière rappelant que les jouets pourront être livrés de manière rapide, gratuite. De même pour Cora qui à défaut de communiquer sur les réseaux sociaux, se réserve un encart sur le site internet pour informer que des risques de ruptures peuvent arriver.

Les différents distributeurs n’ont pas hésité à communiquer sur le contexte actuel et les mesures prises. Ils se veulent plus rassurant et invitent à une mobilisation générale pour continuer à respecter les mesures de sécurité et pousser les consommateurs à se rediriger vers le drive.

Le premier confinement sert d’expérience pour éviter de faire les mêmes erreurs et mieux anticiper les besoins et potentielles ruptures. Pour rassurer les consommateurs, les enseignes ont montré qu’elles étaient prêtes et mobilisées pour affronter cette nouvelle vague.
Globalement entre le premier et le deuxième confinement, les taux de ruptures sur les rayons et catégories de stockage sous tension qui commençaient à revenir à la normale cet été, repartent à la hausse dès
l’annonce du re-confinement, et ce, malgré la mobilisation des enseignes pour rassurer les consommateurs.

A l’approche des fêtes de fin d’année, l’enjeu de ce deuxième confinement risque, contrairement à la première vague, de se porter sur le non alimentaire.

Afin de réduire la concurrence déloyale entre les commerces physiques, le décret ministériel du 03 novembre annonce la fermeture des rayons jugés “non-essentiels” en supermarché.

Face à cette nouvelle réglementation, les enseignes se mobilisent en digitalisant les produits “non-essentiels” sur leur drives et en proposant pour certaines, d’ouvrir de façon solidaire leurs plateformes e-commerce aux commerçants indépendants.

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